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60e anniversaire de l'USAID

Autonomisation des femmes et entrepreneuriat au Sénégal

L'USAID intervient au Sénégal depuis la promulgation de la Loi de 1961 sur l'assistance à l'étranger, qui a effectivement institué l'Agence dans le but de mettre en synergie les activités menées dans le cadre de divers programmes d'assistance à l'étranger. Au cours de ces six dernières décennies, l'USAID a travaillé avec le Sénégal et ses partenaires au développement pour trouver des solutions durables aux défis économiques rencontrés par le pays. L'un des aspects essentiels de ce partenariat réside dans les efforts déployés pour stimuler et maintenir l'essor économique des femmes afin d'améliorer la vie quotidienne des familles sénégalaises. Pour célébrer le 60ème anniversaire de l'USAID au Sénégal, nous vous proposons de découvrir les parcours de huit femmes bénéficiaires d'activités et de projets de l'USAID au Sénégal.

Mimi Diedhiou, enseignante et ambitieuse transformatrice de produits alimentaires au Sénégal

Mimi Diedhiou est une enseignante respectée et aimée par ses élèves. Elle est animée par un désir profond de se lancer dans l'entrepreneuriat et par sa volonté d'aider les membres de sa communauté à se procurer des aliments nutritifs de meilleure qualité. Kounkané, un village situé en Haute-Casamance, dans le sud du Sénégal, est confronté à des problèmes d'approvisionnement en viande. Ayant compris ce défi, Mimi a su le transformer en opportunité. Avec le soutien de Feed the Future Senegal Kawolor, Mimi décida de développer et de diversifier son stock de dix poulets, qui suffisait à peine pour nourrir sa propre famille, grâce à un programme d'élevage. Ainsi, elle a pu à son tour aider ses amis et ses collègues.

« L'activité Kawolor [de Feed the Future Sénégal] m'a inculqué une certaine éducation financière. Grâce au soutien et à la formation dont j'ai bénéficié dans le cadre de cette activité, j'ai pu apprendre à des femmes à sécuriser leurs dépenses d'approvisionnement et à devenir plus entreprenantes. » Grâce aux revenus qu'elle a tirés de son activité d'élevage, elle a pu s'acheter un terrain, construire une maison et subvenir aux besoins de sa famille.

Le projet enseigne également aux entrepreneurs comment fabriquer des emballages en papier plus écologiques et apportant de la valeur ajoutée aux produits. Par ailleurs, les partenariats qu'elle a établis lui ont donné l'occasion de participer à des foires commerciales agricoles qui lui ont permis d'améliorer sa visibilité et d'élargir sa clientèle.

Mimi est également la trésorière du groupement d'intérêt économique Sainte Marthe, spécialisé dans la transformation des céréales en farine. « Nous voulions être des championnes de la transformation alimentaire ! », ont déclaré les femmes de Sainte Marthe fières de s'être engagées sur la voie de l'excellence depuis 2018, année au cours de laquelle elles ont commencé leur formation avec le projet Feed the Future Senegal Kawolor pour produire de la farine composée à partir d'un procédé de germination afin d'optimiser les micro-nutriments.

Le maïs Obatanpa, une variété de haute qualité et riche en protéines, est appelé « or blanc » par Mimi et ses collègues. La farine composée est de meilleure qualité et permet de remédier efficacement aux carences nutritionnelles des enfants. De 2018 à 2020, plus de 40 mille kilogrammes de farine composée ont été produits par Sainte Marthe. Cette farine a été distribuée à des enfants âgés de 6 à 23 mois.

Aujourd'hui, Sainte Marthe a gagné la confiance d'entités telles que Caritas, Tiers Sud, ou World Vision. Et aujourd'hui, Mimi et ses collaboratrices n'en démordent pas : « Nous nourrissons l'ambition d'exporter nos produits à l'étranger ». Leur détermination à contribuer à une meilleure nutrition dans le pays se conjugue avec un esprit d'entreprise toujours plus fort.

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Mimi Diedhiou, enseignante et entrepreuneur
Feed the Future Kawolor