La Côte d’Ivoire connaît une période de forte croissance économique. Toutefois, après une décennie de conflits, le pays continue de faire face à des défis politiques liés au consensus politique, à l’inclusion et à la sécurité. L’élection présidentielle de la Côte d’Ivoire d’octobre 2020 présente un enjeu crucial car le pays n’a jamais connu un transfert pacifique du pouvoir entre deux différents présidents.
Les efforts du gouvernement pour promouvoir la réconciliation peinent à répondre aux attentes des citoyens. De nombreux Ivoiriens ne participent pas pleinement au processus démocratique, et certains parmi ceux qui y participent ne croient pas que leurs préoccupations soient prises en compte. Les femmes et les jeunes en particulier se sentent marginalisés. Plusieurs facteurs sont susceptibles de faire resurgir un conflit dans la période qui précède l’élection présidentielle en 2020: l'incapacité à traiter de manière adéquate les problématiques résiduelles post-conflit, la tension politique croissante et les enjeux post conflit de la réconciliation. La plupart des ménages estime que la croissance économique ne se traduit pas par une amélioration du niveau de vie. Il est donc essentiel que le gouvernement renforce la confiance de ses citoyens afin de consolider la démocratie.
À travers le programme Inclusion Politique et Transition (PTI), d’un budget de 11.2 millions de dollars l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) soutient la Côte d’Ivoire dans le domaine de la démocratie, des droits de l’homme et de la gouvernance. PTI vise à améliorer l’inclusivité, la réactivité et la responsabilité du gouvernement ivoirien vis-à-vis les besoins des citoyens. Les interventions de l’USAID visent à promouvoir une élection crédible et transparente, à renforcer la participation des jeunes et des femmes dans le processus politique et à renforcer la résilience communautaire dans les zones marginalisées notamment les revendications post conflit en lien avec les conséquences du conflit régional au Burkina Faso et au Mali.
Le programme est mis en œuvre par un consortium dirigé par le National Democratic Institute (NDI). L'objectif est de renforcer la confiance des citoyens en Côte d’Ivoire, particulièrement les jeunes et les femmes pour créer des conditions durables de la stabilité.